A Vienne, dans le faubourg de
Lichtentahal, vivait à la fin du XVIII siècle un maître d´école nommé Frans
Schubert. Il eut diz-neuf enfants:
quatorze d´un premier mariage et cinq d´un second. Le cinquième, un garçon né
en 1797, reçut le même prénom que son père: Franz. Un homme dont on va beaucoup
parler, dont la célébrité parviendra jusqu´à nous. Un homme que nous aimerion
mieux connaître.
Le petit Franz est un enfant gentil et travailleur, toujours en tête de sa
classe. De bonne heure, il manifeste de très grandes dispositions pour la
musique. Son père, instituteur et bon viloncelliste, considère l´éducation
musicale comme un simple complément à la profession d´instituteur. Il veut que
son fils devinne comme lui instituteur, et il lui interdi toute ambition
artistique. Le jour où il s´aperçoit que son fils, à quatorze ans, griffonne
des essais de composition sur tous les morceaux de papier qui lui tombent sous
la main, il le chasse de sa maison avec interdition formelle d`y reparaître. Le
père despotique ira jusq´à refuser `s on enfant de revenir lorsque sa mère será
mourante. Il ne pourra le faire que devant le cercueil de celle-ci.
Cette enfance brimée marquera beaucoup
ce grand musicien; il restera malheureux jusque dans sa maturité. En effet,
jusqu`á son dernier jour, Schubert demeure pauvre, passant d´une mansarde à une
autre, menant un existence de bohême qu´il accepte avec becoup de philosophie. Son seul plaisir, sa seule joie, sa seule
consolation, c´est la musique. Elle le
sera, jusqu`á sa mort, à trente et un ans!
Il a écrit neuf symphonies, sept ouvertures, dixsept ouvrages dramatiques,
de nombreuses messes, de quatuors et surtout, ce qui lá rendu célebre, ses
“lieder” au nombre de six cents. Parmi ses oeuvres les plus marquantes, La
sympnhonie Incachevée. Une tradition très répandue veut que cette
symphonie, la huitième, soit l´oeure ultime du compositeur emporté para la mort
avant d´avoir pu l´achever. En réalité, l´Inachevée date de 1822. Schubert
devait encore laisser de nombreux témoignages de sont génie avant de
sisparaître six ans plus tard. Il composa même une neuvième symphonie.
Ce qui fait penser que cette symphonie merveilleuse est inachevée, c´est
qu´elle n´a que deux mouvements: Allégro modérato et Andante con molto. Transporté
par les deux premiers mouvements, on attend bien sûr désespérément le troisième
puis le quatrième. Ils ne viennent pas. Ils ne viendront jamais. On peut rêver et
imaginer tout ce qu`auraient pu être ces 3 emme et 4 emme mouvement.
En écoutant cette symphonie inachevée, comment
ne pas penser à toutes ces vies humaines qui ont souvent merveilleusement
commencé, toutes ces vies prometteuses, pleines d´espoir, qui se sont arrêtées
brusquement, interrompues par la mort. Et en rapport avec Schubert, cette
symphonie n´est-elle pas l´image de sa vie? Cette vie qui s´est arrêtée, elle
aussi brusquement, à trente et un ans. Pensons aussi à Rimbaud, à
Verlaine, à Pascal, au grand musiciens qu´était Mozart. Que seraient devenues
toutes cês viés si elles n´étaient pás restées une “symphonie incachevée”?
Certains musicologues disent que cette symphonie intitulée Inachevée ne
l´est que pour nous. En effet, l´un de ces critiques écrit: “Le premier
mouvement mélange deux notes contradictoires et les oppose en un conflit
personnel, plein d´anxiété et d´abandon; le second dénoue cette tension par une
résignation mélancolique, tendrement pénétrante, et si humblement humaine, que
l´on ne peut imaginer une autre péroraison que le puissant Tutti final de
l´Andante. Il sonne comme une évasion, comme une porte ouverte sur les larges
horizons spirituels. Acceptant sa nature et son sort avec simplicité, la
pensée de Schubert semble se detacher
des amères contingences d´ici-bas pour accéder à on ne sait quelle
participation de l´au-delà. Un troisième mouvement aurait ramené Schubert sur terre. C´est peut-être là se secret de
l´Inachevée: le refus de revenir en arrière”!
En méditant sur cette mystérieuse symphonie inachevée au yeux des homes,
mais achavée por le grand compositeur qu´étai Franz Schubert, je pense à une
autre vie, qui elle aussi semblait inachevée. En effet, lorque couvert de sang,
portant une lourde croix, Jésus gravit le Mont Golgotha, lorque les clous
transpercent ses mains et ses pieds, et qu`après un dernier cri, il incline la
tête et meurt, les spectateurs du drame et, en particulier ses amis, ont
certainement l´impression d´une vie inachevée. Elle semblait tellement prometteuse! Ils
avaient tant attendu de Jésus! Jusqu`au bout, ils avaient cru qu´il chasserait
les Romains et instituerait le Royaume de Dieu sur la terre. Mais, Jésus est mort,
et bien mort! Après avoir déposé le corps dans une tombe et roulé une lourde Pierre pour en obstruer
l´entrée, les rares amis restés jusqu´au bout, ont dû penser: “une vie
inachevée”. Et, pourtant, sur la croix, avant de mourir, Jésus avait pronouncé
des paroles étonnantes, des paroles surprenantes, incomprises par la majorité
des spectateurs du drame. Jésus avait dit: “Tout est accompli!” (Jean 19:30). Oui, tout est achevé. Aux yeux
des homes sa vie semblait inachevée, mais aux yeux de Dieu, elle était
pleinement achevée. Par sa mort innocente, lui qui avait toujours vécu sans
péché avait payé pour le péché de l´humanité. Pour mon péché. Par sa
mort, il avait donné à l´homme le Seul moyen possible de se réconcilier avec
son Créateur. Il avait donné à l´homme la possibilite d´avoir une vie
chrétienne achevée – une vie ne se terminant plus dans la mort, la décomposition,
la destruction – pleine et entière. Il est la vraie vie, celle qui ne se
terminera plus, étant dès à présent en communion avec le Dieu créateur, source
de toute vie.
Quand trous jours aprés sa mort
Jésus est ressuscité, les amis de Jésus, émerveillés, ont enfin compris. En
effet, s avie n´a pás été une “symphonie inachevée”, malgré sa brièveté. Elle a
été achevée, et elle se perpetue éternellement.
Posez-vous la question: “Ma vie
ressemble-t-elle à une symphonie inachevée?” Tant de viés, même si elles atteignent 80, voire 90 ans, restent inachevées
parce que la mort vient toujours les interrompre. Mais Jésus est venu apporter
la “vie éternelle”: “Celui qui a Jésus, a la vie éternelle”, dit Jean 1:5-13.
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