« Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante
qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » (Prov. 4:18).
1.
Le livre des
Proverbes nous a été donné « pour connaître la sagesse et l’instruction, pour
discerner les paroles d’intelligence » (1:2). Il nous fournit des
enseignements pratiques sur la manière de marcher avec le Seigneur, à sa gloire
et en communion avec lui. Il nous donne également des avertissements pour nous
préserver de fautes.
Dieu désire que notre chemin soit un chemin de justice
pratique, c’est-à-dire conforme à sa volonté et à sa pensée. Notre vie devrait
être marquée par une croissance spirituelle et par un discernement qui
progresse. C’est pourquoi Salomon compare le sentier des justes avec la lumière
du matin qui paraît d’abord, et qui ensuite va croissant jusqu’à ce que le
plein jour soit établi.
Comment
pouvons-nous réaliser un tel sentier ? C’est ce que nous expliquent les
versets qui suivent.
1.1 L’importance de la parole de Dieu dans
notre vie
« Mon fils, sois attentif à mes paroles, incline ton oreille
à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent point de tes yeux ; garde-les au-dedans de ton cœur ; car ils
sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute leur chair »
(4:20-22).
C’est une grande grâce que Dieu nous ait donné sa Parole. Il
a parlé, et nous pouvons prendre connaissance de ce qu’il a dit. Mais comment en tenons-nous compte
dans la pratique ? Salomon met ici la parole de Dieu en relation avec les
oreilles, les yeux, le cœur et le corps tout entier.
1.2 Avec nos oreilles
Dieu désire que nous écoutions sa Parole. Utilisons-nous les occasions où elle est lue
pour bien l’écouter ? Sommes-nous attentifs lors des réunions où elle est
annoncée ? Quel genre d’auditeurs sommes-nous ?
1.3
Avec nos yeux
Il est
essentiel que nous lisions beaucoup la Parole. Nous le faisons collectivement —
aux réunions, en famille. Ne négligeons pas de le faire individuellement.
Lisons-nous la Bible de façon régulière ? Sa lecture a-t-elle une place bien
déterminée dans chacune de nos journées ? Commençons-nous chaque journée
avec un passage de la parole de Dieu ou laissons-nous autre chose prendre
possession de nous dès la première heure ?
1.4
Avec notre cœur
Quelle
place a la parole de Dieu dans notre cœur ? C’est une question d’affection. Il
ne suffit pas d’écouter et de lire la parole de Dieu. Il ne suffit pas de la connaître
intellectuellement. Il faut qu’elle ait une place dans nos affections. L’aimons-nous
vraiment ? La Bible ne s’adresse pas en premier lieu à notre cerveau, mais à
notre cœur.
1.5 Avec notre corps entier
Si nous prenons vraiment la parole de Dieu à cœur, elle aura
une influence sur toute notre façon de vivre. C’est à travers nos actes et nos
paroles que l’on verra si nous nous contentons d’être des auditeurs ou si nous
agissons selon ce qu’elle nous enseigne. Elle doit exercer son influence dans notre vie pratique de tous les
jours. C’est alors seulement qu’elle aura atteint son but et que Dieu sera
glorifié.
2.
Garder notre cœur
Pour que
notre sentier soit comme la lumière qui va croissant, prenons tout d’abord
garde à notre cœur.
« Garde ton
cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie »
(4:23).
Dans la
Bible, le cœur a bien souvent une signification symbolique. Il désigne
le siège de nos sentiments et ce qui détermine nos choix.
Il s’agit donc de nos affections et de notre amour pour le
Seigneur. Nous parlons souvent — et avec raison — de l’amour du Seigneur à
notre égard. Nous ne pourrons jamais assez admirer son amour, le remercier de
nous avoir aimés et de s’être livré lui-même pour nous. Mais parallèlement se
pose la question de notre amour pour lui. Jean écrit : « Nous, nous l’aimons
parce que lui nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). En est-il ainsi de nous
? Aimons-nous réellement le
Seigneur ? David pouvait dire : « Je t’aimerai, ô Éternel, ma force ! » (Ps.
18:1). Il ne disait pas cela du bout des lèvres, c’était une réalité.
Notre
attachement au Seigneur donne son caractère à toute notre vie. C’est pourquoi
il doit être journellement entretenu et préservé. Le monde comporte beaucoup de
choses qui contribuent à éloigner ou à détourner notre cœur du Seigneur. Ce
peut être des choses franchement mauvaises — le péché sous diverses formes —
mais aussi des choses qui n’ont rien de mal en elles-mêmes, comme par exemple
les occupations nécessaires de la vie. Mais pour que notre sentier soit comme
la lumière resplendissante du matin, il faut que notre Seigneur et Sauveur ait
toujours la première place dans notre cœur. Qu’il produise cela en
réponse à son amour pour nous !
2.1 Surveiller nos paroles
« Écarte de toi la fausseté de la bouche, et éloigne de toi
la perversité des lèvres » (4:24).
Lorsque le Seigneur Jésus vivait sur cette terre, les hommes
pouvaient s’étonner des « paroles de grâce qui sortaient de sa bouche », et les
admirer (Luc 4:22). Dans aucune situation, il n’a jamais dit quoi que ce soit
d’inopportun. Malheureusement, il n’en est pas ainsi de nous. Si nous examinons
ce que nous avons dit au cours de la journée, nous devons reconnaître que bien
des paroles inutiles, ou même des paroles tout à fait mauvaises, sont sorties
de notre bouche. Jacques nous avertit de la puissance effrénée de la langue : «
Mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal
désordonné, plein d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur et
Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ;
de la même bouche procède la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne
devrait pas en être ainsi. Une fontaine fait-elle jaillir par une même
ouverture le doux et l’amer ? » (Jacq. 3:8-11).
Ce qui ne se voit pas dans la nature, le jaillissement du
doux et de l’amer d’une même source, est malheureusement possible chez les
humains. Que le Seigneur nous garde ! Et qu’il nous accorde, à chaque instant
de nos journées, ce qu’il faut pour que nos paroles soient à sa gloire, pour
que nos frères et sœurs soient encouragés par elles, et pour qu’elles soient un
témoignage utile à ceux qui sont encore loin de Dieu.
2.2 Bien orienter notre regard
« Que tes yeux regardent droit en avant, et que tes
paupières se dirigent droit devant toi » (4:25).
Nos yeux sont la porte d’entrée par laquelle s’introduisent
en nous de nombreuses influences fâcheuses, qui deviennent des occasions de
chute en amorçant nos mauvais penchants. Que nos yeux regardent droit en avant ! Paul courait droit au but (Phil.
3:14). L’épître aux Hébreux nous invite à fixer les yeux sur Jésus, le
chef et le consommateur de la foi (12:2). Le regard de la foi est toujours
dirigé vers l’avant et vers le haut. Toutefois, aussi longtemps que nous sommes
ici-bas, le monde offre beaucoup de choses qui tendent à détourner nos regards.
Soyons prudents quant à ce que nous pouvons voir, à droite ou à gauche de notre
sentier. Les médias à eux seuls proposent aujourd’hui un immense éventail de
distractions et de souillures. Job
avait « fait alliance avec ses yeux », pour ne pas regarder ce qui pouvait être
pour lui une occasion de chute (Job 31:1). Détournons résolument nos
yeux de ce qui nuit à notre vie spirituelle et fixons-les sur le Seigneur.
2.3 Être attentif à notre marche
« Pèse le chemin de tes pieds, et que toutes tes voies
soient bien réglées. N’incline ni à droite ni à gauche ; éloigne ton pied du
mal » (4:26, 27).
Il s’agit ici de notre comportement — de nos actes et de nos
paroles. Dieu nous appelle à suivre une voie droite, non pas une voie sinueuse
ou tortueuse. La sagesse dit, au chapitre 8 : « Je marche dans le chemin de la
justice, au milieu des sentiers de juste jugement » (v. 20). Notre sentier doit
être réglé et équilibré. Des dangers nous guettent à droite et à gauche, et nous
incitent facilement à dévier du chemin.
Dans l’Ancien Testament, Dieu exhorte plusieurs fois son
peuple à ne s’écarter du chemin ni à droite ni à gauche. Souvent, ces exhortations sont en rapport avec
la parole de Dieu. Une déviation de ses enseignements dans notre
comportement pratique signifie en général que nous y ajoutons ou que nous en
retranchons quelque chose. Dieu nous met en garde : « Vous n’ajouterez rien à
la parole que je vous commande, et vous n’en retrancherez rien » (Deut. 4:2).
Le Nouveau Testament se termine par un solennel avertissement à ce sujet (Apoc.
22:18, 19).
Que ce soit dans notre marche individuelle ou collective,
nous avons toujours à reconsidérer nos voies à la lumière de la Parole. Dieu ne
manquera pas de nous diriger : « Que vous alliez à droite ou que vous alliez à
gauche, tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : C’est ici le
chemin, marchez-y » (És. 30:21). Il veut nous replacer sur le bon chemin. Il veut que notre vie soit
heureuse.
Pour que notre sentier puisse être comparé à la lumière
resplendissante du matin, écoutons la parole de Dieu, prenons garde à notre
cœur, à notre bouche, à nos yeux et à nos pieds. Bientôt nous aurons atteint la gloire du ciel,
et tout sera parfait.
Pr. José Carlos Dacosta
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