DAVID LIVINGSTONE

A la fin de l`année 1870, des gros titres paraissent dans tous les journaux: “Où est Livingstone ? Est-il vivant ou est-il mort ? » Depuis longtemps, l`explorateur ne donne plus de ses nouvelles. Aussi, en 1871, le New York Herald confie à l`un de ses reporters, Henri Morton Stanley, le soin de retrouver sa trace. Arrivé à Zanzibar le 26 janvier, Stanley pénètre aussitôt à l`intérieur du continent. Il mène des recherches pendant des mois et des mois. Finalement, il attient le petit village de Ouidjidji sur la rive orientale du lac Tanganyka, le 28 octobre. Il voit un homme blanc qui vient à sa rencontre : il est entouré de quelques Arabes. Bouleversé, le timide et impressionnable Stanley ne peut que murmurer :
« Vous êtes sans doute le Docteur Livingstone ?
- Ou », lui est-il répondu, tandis que le Blanc soulève son chapeau.

Stanley apportait au vieux docteur malade et fatigué des vivres, des médicaments et des nouvelles de l`extérieur. Sa conversation, sa gaieté et son amitié fortifièrent Livingstone. Devenus intimes, les deux hommes voyagèrent ensemble jusqu`au printemps suivant. Quand l`heure de la séparation sonna, le 14 mars 1872 à 11 heures du matin, l`Écossais Livingstone devint tout pâle et l`Américain ne put retenir ses larmes. Nul Blanc ne devait plus revoir Livingstone vivant. Mais qui était donc Livingstone ?

David Livingstone est né à Blanthyre en Écosse, le 19 mars 1813, d`une famille très modeste. Son père était un petit négociant dans le commerce du thé. Dès l`âge de dix ans, David est envoyé dans une filature. Cependant il ne se résigne pas à abandonner ses études : avec ses premières économies, il achète une grammaire latine et suit des cours du soir. A seize ans, voyant que ses efforts sont couronnés de succès, il prend la plus grave décision de sa vie : il veut être missionnaire, pour faire connaître le Christ dans les pays les plus lointains et il veut devenir médecin afin de soulager les souffrances humaines. Il finance lui-même ses études (ses parents étant trop pauvres) en travaillant dur chaque été à la filature.

Un diplôme de médecine ajouté à sa consécration pastorale lui permet de partir bien armé pour la mission. Il avait d`abord pensé aller en Chine mais celle-ci lui était fermée à cause de la guerre de l`opium. Le 31 juillet 1841 Livingstone arrivera à Kourouman, village d`Afrique du Sud. Non seulement il ouvre une école et un dispensaire pour les indigènes, mais il commence à explorer des régions d`Afrique encore ignorées. Bientôt, il va faire les découvertes qui feront de lui un des plus grands explorateurs. Ce sera d`abord le cours supérieur du Zambèze, ce fleuve qui, à l`époque, ne figure sur aucune carte de géographie à sa vraie place. En 1855, longeant le cours du Zambèze, il arrive soudain à un endroit que les indigènes appellent « la fumée tonnante » ou encore « l`endroit de l`arc-en-ciel ». il s`agissait d`une cascade de plus de 120 mètres ! Avant Livingstone nul Européen n`avait eu la chance d`admirer une si grande merveille de la nature. Il l`appelle « chute Victoire » en l`honneur de la reine d`Angleterre alors régente.

En 1858 il retourne en Afrique : cette fois, il y reste six anas sans interruption. Il découvre l`embouchure du Zambèze, la vallée du Chiré, les lacs Chiroua et Nyassa, la chaîne du Kwai et du Kirk, ainsi que ne nouvelles peuplades indigènes chez lesquelles les missionnaires pourront plus tard exercer leur ministère. « J`irai n`importe où, disait-il, pourvu que ce soit devant moi ! » C`est quelque temps après que se situe l`épisode de la rencontre avec Stanley. En 1872, Stanley est reparti. Livingstone est exténué par trente années de vie africaine mais il veut à tour prix continuer et chercher les sources du Nil. Le 25 août, il quitte le Tanganyka et marche vers le nord, convaincu qu`elles doivent se trouver dans la région du lac Banguéole. Il y arrive mais ses forces l`abandonnent. Quelques jour plus tard, le premier mai 1873 à Chitambe, ses serviteurs Susi et Chuma entrent dans sa hutte et le trouvent agenouillé près de son lit. Intrigués, ils s`approchent : Livingstone est mort, pendant sa prière. Son cœur sera enterré au pied d`un arbre en terre africaine comme le grand homme l`eût souhaité, et son corps, après bien des difficultés, sera ramené jusqu`en Angleterre où une grande cérémonie a lieu dans l`abbaye de Westminster. L`épitaphe sur sa tombe dit : Ramené par des mains fidèles, par la terre et la mer, ci-gît David Livingstone, missionnaire, voyageur, philanthrope.

On s`est beaucoup interrogé et étonné sur ce Livingstone… Comment a-t-il pénétrer dans cette terre d`Afrique où d`autres mouraient très rapidement ? Une chose est sûre : ce qui a aidé Livingstone, c`était son extraordinaire volonté et son courage. Il s`était également composé certains médicaments pour lutter contre le paludisme. Il triomphera en effet de vingt-sept crises de paludisme en deux ans et demi. D`autre part, il savait être courtois et plein d`amour envers les indigènes qu`il rencontrait. Il lutta aussi contre le trafic de esclavage, qui l`horrifiait. Il travaillait avec les autochtones. Il les aidait à creuser des canaux d`irrigation, à construire des barrages, à élever du bétail et à bâtir des maisons. Pendant qu`il édifiait de ses propres mains ses trois centres missionnaires, il soignait ses malades sous un toit de fortune tendu entre deux arbres.

Mais le grand secret de Livingstone, sa mort l`illustrera parfaitement. Comme tant d`autres qui ont servi Dieu et le Christ, Livingstone avait trouvé le secret d`une vie forte, courageuse, d`une vie de vainqueur : ce secret, c`étai la prière. Ce n`est pas pour rien qu`il est mort à genoux. La vie lui avait appris à prier. Dès son jeune âge les difficultés financières et plus tard les innombrables obstacles l`avaient aidé à découvrir ce que d`autres peut-être ne découvrent jamais, à savoir que la force de l`homme n`est que faiblesse mais que Dieu peut tout, que le Saint-Esprit donne par Jésus fait toutes choses nouvelles dans une vie. David Livingstone pouvait dire, comme l`apôtre Paul : « Je puis tout par celui qui me fortifie (Philippiens, 4 :13…
Et vous ?

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