PABLO PICASSO

“Dans les arts, le peuple ne cherche plus ni consolation ni exaltatiion. Mais les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs dde quintessence cherchent le nouveau, l`extraordinaire, l`original, l`extravagant, le scandaleux. Et moi, depuis le Cubisme et au-delà, j`ai contenté ces messieurs et ces critiques avec toures les multiples bizarreries qui me sont venues en tête, et moins ils les comprenaient, et plus ils les admiraient. A force de m`amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-têtes, rébus et arabesues, je suis devenu célèbre et très rapidement. Et la célébrité signifie pour un peintre, ventes, gains, fortune, richesse. »
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ces paroles sont de Pablo Picasso qui, en 1971, venait de fêter ses 90 ans. Pablo Picasso, un des peintres les plus célèbres de notre époque ! Et pourtant, dans une confession parue il y a quelques années dans un livre de l`écrivain italien Giovanni Papini intitulé Libre Nero, Pablo Picasso qu`on pourrait croire un homme heureux, qui pourrait se prendre pour un grand peintre et un grand artiste, traduit son désenchantement. Il a derrière lui une œuvre immense puisqu`il a réalisé 13.000 peintures et dessins.
Dans cette confession, Pablo Picasso exprime son désarroi et sa tristesse : « Lorsque j`étais jeune, comme tous les jeunes j`ai eu la religion de l`art, du grand art ; mais avec les années, je me suis aperçu que l`art, comme on le concevait jusqu`à la fin do 19 siècle, est désormais fini, moribond, condamné, et que la prétendue activité artistique avec toute son abondance n`est que la manifestation multiforme de son agonie. » Et il poursuit :
« Aujourd`hui, comme vous le savez, je suis célèbre et je suis riche, mais quand je suis à seul avec moi-même, je n`ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et antique du mot. Ce furent de grands peintres que Giotto, Le Titien, Rembrandt et Goya. Je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps et apaisé le mieux qu`il a pu l`imbécillité, la vanité, la cupidité de ses contemporains. C`est une amère confession que la mienne, plus douloureuse qu`elle ne peut sembler, mais elle a le mérite d`être sincère. »

Guernica

Parmi les tableaux les plus cèlébres de Pablo Picasso, se détache une œuvre violente et symbolique intitulée Guernica. L`artiste l`a peint en 1937, sous le coup de l`émotion ressentie à la nouvelle du bombardement de la ville de Guernica en Espagne.
Ce qui frappe quand on regarde ce tableau, c`est le désespoir profond qui s`en dégage, c`est la tristesse et la douleur : un champ de mort ! A gauche, sous une tête menaçante de taureau (sans doute le symbole de l`Espagne), une femme crie désespérément en serrant dans ses bras le petit corps inerte d`un enfant. Au centre de la toile apparaît une silhouette qui ressemble à un cheval sous le corps duquel gît, écartelé, un soldat. Au bout du bras, détaché du corps, la main étreint encore une épée. A droite, une femme semble faire irrupption dans le tableau dans une attitude sauvage, brandissant une lampe ; une autre femme a l`air de se précipiter par une fenêtre en levant ses bras au ciel et en criant. Tous les personnages ont une bouche ouverte qui semble pousser des cris d`horreur et d`effroi.
Face à ce tableau, je ne peux m`empêcher d`y voir non seulement l`évocation du bombardement de la ville de Guernica le 26 avril 1937 – qui malheureusement a été suivi de bien d`autres – , mais aussi le reflet du monde d`aujourd`hui. Cette image, nous la retrouvons dans d`autres peintures d`artistes modernes. Un monde déchiré, désorganisé, désorienté, où l`homme lui-même est défiguré, désarticulé ; il ne siat plus à quoi se cramponner, il est profondément déséquilibré, désordonné. On retrouve ce chaos partout, dans tous les domaines, et comme toujours, les musiciens, les peintres et les poétes ont su mieux que personne en rendre compte.

Chaos ou paix

Pourtant, à l`origine, l´harmonie, la paix et l´épanouissement étaient de mise dans tous les domaines. Ouvrons la Bible, et lisons ce que l`apôtre Paul écrit aux Corinthiens, « Dieu n`est pas un Dieu de désordre mais de paix » (1 Corinthiens 14 :33). Et là où est Dieu, il y a l`harmonie. On la retrouve dans la peinture – voyez les classiques – et dans la musique – pensons à Bach. Là où est Dieu, il y a l`équilibre ; mais là où Dieu n`est pas, le désordre s`installe.
Dostoievski a écrit dans Les Frères Karamazov : « Si Dieu n`existe pas, tout est permis. Quand tout est permis, c`est vraiment le désordre. » Le monde d`aujourd`hui n`en donne-t-il pas une image terrible ? Combien de personnes n`osent même plus ouvrir leurs journaux à cause des événements effrayants qui se passent dans le monde et jusque devant leur porte ? Combien, face à ce désodre, sont eux-mêmes déséquilibrés dans leur vie intérieure ? Les psyschiatres en savent quelque chose ! Dernièrement, le directeur d`une clinique psychiatrique faisait remarquer que la plupart de ses clients étaient des jeunes entre 20 et 30 ans. Pas forcément des jeunes s`étant adonnés à la drogue, mais en raison de leur vie déséquilibrée, ils n`arrivaient plus à mettre de l`ordre dans leur existence.
Qu`en est-il de votre vie ? Ressemble-t-elle à un des tableaux de Picaso ?

Le Prince de paix

La Parole de Dieu nous raconte une histoire étonnante : les disciples de Jésus naviguaient un jour sur un lac quand, tout à coup, la tempête s`est déchaînée (Mathieu 14 :22-36). Les vagues déferlaient sur le bateau, essayant désespérément de se cramponner à quelques chose, ayant l`impression à chaque instant de sombrer, pensant leur mort venue. Quelle actualité ! Mais tandis qu`ils étaient apeurés, inquiets, anxieux, ils virent s`approcher, sur l`eau – oui, sur l`eau – quelqu`un qui ressemblait à un homme. Les disciples n`étaient pas plus naîfs que nous, la Bible nous dit : « Ils crurent que c`était un fantôme » ; ils crurent à une apparition. C`était invraisemblable, impossible que quelqu`un puisse marcher sur l`eau. Ils ne pouvaient le croire, et pourtant, à cause de leur désepoir peut-être, à cause de leur peur, de leur inquiétude, ils se sont dit : « Que risquons-nous à l`interpeller ? » et ils l`ont fait. Finalement, ils l`invitèrent à monter dans la barque. Quand Jésus – c`était bien lui ! – est monté dans le frêle esquif, tout à coup le calme, la paix, l`ordre, l`équilibre revinrent. Les disciples s`écrièrent : « Tu es véritablement le Fils de Dieu ! »
Votre vie ressemble-t-elle à une barque malmenée par la tempête ? Avez-vous chaque instant peur qu`elle ne s`enfonce dans les flots ? Vous ne savez plus à quoi vous raccrocher ? Approchez-vous de Jésus : « Le Fils de Dieu, entre dans ma vie et donne-moi le calme et la paix. » vous verrez, par la puissance de son Saint-Esprit, Jésus remplira votre vie. Sa présence en vous sera source d`équilibre, d`harmonie, d`épanouissement.
« Lorsque Jésus monta dans la barque le vent se calma et les flots s`apaisèrent. »
Cela peut être vrai pour vous aujourd`hui.

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